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mercredi 30 juillet 2008

Une histoire de ballons

Hier soir, notre repas a été interrompu par les aboiements frénétiques de nos labradors.

Surtout ceux de notre petite RADJA.

Seules deux choses peuvent la mettre dans cet état :

- le passage de ROXANE, son ennemie de toujours, femelle croisée labrador de notre voisin fermier, qui vient la narguer au grillage à chaque fois qu'elle passe en accompagnant le tracteur de son maître, parfois plusieurs fois par jour...

- soit... les montgolfières, dès lors qu'elles entrent dans son périmètre visuel, qui est fort étendu, comme vos avez pu le constater si vous avez visionné notre film "Tour d'horizon à 360 degrés".

En l'occurrence, hier soir, nous avons eu droit aux montgolfières.

Spectacle magnifique, au coucher du soleil !

Et cette fois, elles sont passées à l'aplomb du Moulin.

J'ai donc foncé chercher la caméra, et voici le résultat :


"Des montgolfières au moulin"
Un mini-film sur Youtube.

Bon voyage dans le monde merveilleux du Moulin de la Lussière 

où il se passe toujours quelque chose !





Jeudi matin:

Nous sommes désolés et déçus, il doit y avoir un problème de surcharge sur internet en ce moment, car notre film n'arrive pas chez Youtube.

Il faut s'armer de patience...

Ce sont les vacances sans doute !

lundi 28 juillet 2008

Un nom de domaine

Nous avons pris un nom de domaine, pour simplifier la vie des personnes souhaitant visiter notre site et notre blog.
C'est :
Notez-le dans un petit coin de votre agenda, ou de votre tête !

Si ça simplifie la vie des utilisateurs, je peux vous dire que ça n'a pas simplifié la mienne. J'ai passé un temps fou à essayer de rediriger le domaine vers le site. Et je ne suis pas sûre d'y être arrivée !

Donc, patience.... ça va venir !




jeudi 24 juillet 2008

Le site du moulin

Bien que loin d 'être terminé, et pas du tout aussi au point que nous le souhaiterions, notre site est maintenant en ligne.

Le temps de comprendre les mystères de l'informatique, et entre autres, pourquoi ce qu'on fait sur l'ordinateur n'est pas forcément ce qui apparaît à l'écran...

Le temps de récupérer les photos des travaux et de finir de constituer les albums de la restauration...

Le temps de faire la série d'articles purement techniques... il va falloir attendre que Jean-François ait le temps de s'en occuper, cet hiver peut-être. 
Mais il y tient ! Il a tellement cherché ces informations qu'il tient à partager son expérience avec tous les restaurateurs de moulins qui le souhaitent. 

N'hésitez pas à laisser un mail avec vos questions !
La réponse pourrait faire l'objet d'un message du blog. 


Bienvenue sur notre site !



mardi 22 juillet 2008

Tenons et mortaises, une base de charpente solide

Le toit d’un moulin-tour a beau être de forme conique, avec un cercle à la base, il repose toutefois sur une base rectangulaire. 

Cet immense socle est formé de grosses poutres qui serviront également de support à l’ensemble arbre-moteur/ailes/rouet. 

Outre le poids déjà important de cet ensemble, ce socle devra supporter les forces considérables générées par la poussée du vent sur les voiles et la rotation de l’arbre. Il devra aussi être suffisamment résistant pour supporter sans déformations les nombreuses rotations du toit lors des mises au vent de l’ensemble.

C’est donc une pièce maîtresse très importante pour l’avenir d’un moulin à vent.

L’ancienne base de notre structure était complètement effondrée. Nous avions pensé la remanier, mais elle n’aurait jamais pu tourner, et nous aurions condamné notre moulin à l’immobilité. 

C’est inconcevable, un moulin immobile !

Du coup, il aurait été inutile de lui remettre son “volant” (arbre/ailes) car nous ne voulions pas en faire un “faux” moulin, un “moulin-silhouette”. 

Nous ne savons pas jusqu’où nous pourrons mener notre restauration, mais nous avons pris la décision de donner à notre moulin la chance de retrouver un jour sa gloire passée, c’est à dire, de pouvoir un jour moudre de nouveau de la farine.

Nous voilà donc partis pour la première tranche des travaux de construction d’une charpente neuve : la base !

Les bois sont sur le terrain, 
la superbe tronçonneuse et son système de guidage sont aussi arrivés. 
Jean-François s’est donc mis au travail.

Pour assembler tout ça, 
il lui fallait faire des découpes dans les extrémités des poutres. 
Des “tenons”, qui entrent dans des” mortaises”. 



Voici, à l’aide d’un diaporama, la démonstration de son travail et de sa technique.



vendredi 18 juillet 2008

Une tronçonneuse pour tout faire

C’est très joli, un toit et des ailes qui tournent. Mais quel travail pour en arriver là !

 Il avait aidé Jean-François à les mettre en place sur leurs supports de parpaings. Maintenant, il ne restait plus qu’à assembler tout ça. Ce qui signifie, faire tout un tas d'opérations complexes allant de la taille des mortaises à l'assemblage des bois, leur ajustement, le boulonnage, etc...

Voici le chantier tel qu'il se présentait 
après le départ de Patrick.





Autrefois, à l’époque où notre moulin a été construit, c’est à dire, sans doute vers 1836, les charpentiers utilisaient des instruments manuels. Ils n’avaient pas d’outils comme aujourd’hui, des perceuses, meuleuses, visseuses...

Lors d’un voyage au Canada, au contact des forestiers, Jean-François avait découvert une technique particulière pour travailler le bois qui lui convenait davantage que l’utilisation des outils traditionnels et lui permettrait d’avancer plus rapidement le chantier.

Les canadiens avaient mis au point une sorte de système de guidage monté sur la tronçonneuse, et avec cet outil, ils faisaient des merveilles. 

Il a donc commencé des recherches sur Internet, et a fini par trouver un fournisseur en France qui lui a vendu le dernier système en sa possession. Il ne restait plus qu’à l’installer sur la tronçonneuse et à se mettre au travail.

Voici cet appareil qui a été l'outil principal de Jean-François durant les 2-3 ans qu'ont duré le chantier de construction de la charpente. Il est actuellement disponible ICI. (Société Binetruy)





Et, à titre d'information sur le fabuleux travail de nos ancêtres, voici un article de Wikipédia présentant le métier et les outils du charpentier avant la mécanisation.

mardi 15 juillet 2008

Un toit qui tourne

Maintenant que vous savez qu'un toit de moulin, ça tourne, vous devez vous demander COMMENT cela se passe...

Dans le cas des moulins caviers ou chandeliers, toute la "cabane" tourne sur un pivot vertical . C'est une vraie prouesse technique. Il suffit pour s'en rendre compte de visiter la galerie de photos du site des Moulins de France (voir les liens)

Mais la coiffe d'un moulin tour repose sur un "chemin de roulement", au sommet de la tour. Autrefois, le toit reposait sur des patins en bois. Les frottements étaient énormes, et le meunier devait déployer des efforts considérables pour faire tourner sa toiture.

Voici en général comment il opérait : il s'appuyait le dos contre la queue (guivre) du moulin, puis il poussait de toutes ses forces, à reculons.




Un toit de moulin, avec les ailes équipées du système Berton, cela pèse de dix à douze tonnes !!!
Je vous laisse imaginer la suée qu'attrapait le pauvre meunier !

J'ai d'ailleurs connu des meuniers contemporains, propriétaires de moulins restaurés, qui se sont découragés d'avoir autant de mal à tourner leur toit.

Lorsque nous avons fait notre tournée de visites de moulins, pour préparer la reconstruction de notre toit, la plupart des meuniers nous ont parlé de cette difficulté.

Alors, Jean-François a réfléchi à la manière dont il pourrait résoudre ce problème.
Il y a réfléchi longtemps... mais il a fini par trouver une solution :
1°) Il fallait réduire au maximum les frottements.
2°) Il a équipé le toit d'un moteur.
J'expliquerai dans un autre message le détail de ces travaux.

Et, cerise sur le gâteau, l'ensemble fonctionne grâce à une télécommande d'une portée de près de 100 mètres.

Et voici ce que ça donne, un toit de moulin qui tourne, au grand "dam" de notre petite RADJA qui a bien du mal à s'y habituer !


  Mini film Youtube : 
"Un toit qui tourne"




dimanche 13 juillet 2008

Tour d'horizon

Beaucoup de personnes l'ignorent, mais le toit d'un moulin à vent, ça tourne !

Quand il s'agit comme le nôtre d'un moulin-tour, il n'y a que la "coiffe" qui tourne. 

Lorsqu'il s'agit d'un moulin dit "cavier", comme le Moulin Gouré (voir liens), c'est toute la petite cabane en bois appelée "hucherolle" qu'on oriente face au vent. 

Et lorsque c'est un moulin du type "chandelier", comme le Moulin du Patouillet, près de Coutures (49) ou le Goislard, à La Ménitré (49), ou encore, les grands moulins de l'Eure, du coup, tout le moulin tourne sur un minuscule petit socle. 


Mais POURQUOI fait-on tourner le toit ?

Tout simplement parce qu'il faut que les ailes soient face au vent pour tourner convenablement. Si le vent prenait les ailes à rebrousse poil, ça conduirait à la catastrophe. 
Tout pourrait s'arracher.

C'est la raison pour laquelle, comme le dit la chanson, le meunier ne pouvait pas se permettre de dormir quand son moulin était en route. 
Il devait surveiller :
1°) L'orientation du moulin face au vent
2°) La vitesse de rotation, qu'il pouvait régler en ouvrant et fermant la voilure...

...et bien d'autres choses, mais ce n'est pas notre propos d'aujourd'hui.

Quelle que soit la technique utilisée, 
un toit de moulin qui s'oriente face au vent, 
c'est toujours émouvant et spectaculaire.

Et la vue de la haut est magnifique !!!

Pour vous la faire partager, 
nous avons tourné un petit film qui vous offre un 
Tour d'horizon à 360 degrés
du panorama entourant notre moulin. 




jeudi 10 juillet 2008

Du bois et un Nain


Au Moulin de la Lussière,
 nous avons un Nain de jardin.
Mais si, c'est vrai !
Un véritable Nain de jardin.
Vous ne me croyez pas ?
Vous vous dites que JAMAIS
Elyane et Jean-François
 n'auraient mis un Nain dans leur jardin ?
Et pourtant, c'est un fait.
D'ailleurs, le voici.

Il est "KITCH", pas vrai ?

Nous ne savons pas grand chose de lui. 
Même pas son nom !
D'ailleurs, si jamais il vous le disait, 
quand vous viendrez nous rendre visite,
 n'hésitez pas à nous le confier !
 Nous l'écrirons dans notre blog !


Par contre, je peux vous raconter COMMENT il est arrivé au Moulin.



Restaurer un moulin à vent, ce n'est pas une mince affaire.
Chaque étape est une véritable aventure, un challenge permanent.
Et généralement, un parfait parcours du combattant.

Lorsque notre terrain a été prêt, nous avons lancé le chantier 
 "Restauration de la charpente".

Dans un premier temps, il a fallu relever toutes les cotes de l'ancienne charpente.
Jean-François a fait cette démarche à plusieurs reprises. 
Il avait sans cesse besoin de vérifier. Une seule petite erreur et le toit aurait été plus grand ou moins grand que le haut de la tour !
Une catastrophe !!!
Voilà pourquoi il vérifiait sans cesse !
Pour celui qui ne l'a jamais fait, je peux vous dire que c'est déjà toute une affaire. 
Une tour de moulin, c'est rond... et la charpente est donc cônique. 
Et un cône, ce n'est pas un volume avec lequel on est habitué à travailler.

Mais le plus difficile, c'est de trouver les matériaux.
À toutes les étapes de notre restauration, c'est ce qui nous a posé le plus de problèmes.
Il fallait beaucoup de poutres en chêne. 
Des grosses, pour la base de la charpente, des plus fines, pour les montants.
Et en particulier, une poutre d'une bonne dizaine de mètres de long, sur une section de près de un mètre, pour fabriquer l'arbre-moteur, celui qui entraînera les ailes.

Les fournisseurs locaux n'en avaient pas. Pas assez longs, pas assez vieillis...
Les recherches sur Internet nous donnaient bien des résultats, mais loin, cher...

Et puis un jour du printemps 2003, par HASARD, bien que nous ne croyions plus du tout au HASARD, depuis que nous avons commencé notre restauration, Jean-François tombe sur le HIC que nous ne recevons pas chez nous, et que nous ne lisons donc JAMAIS
C'est le journal des petites annonces du Saumurois.

Et là ! Une annonce juste pour nous ! Tout ce qu'il nous fallait !
Nous avons pris contact avec l'annonceur : Patrick.

Patrick habite aussi un moulin, un ancien moulin à eau, entre Montreuil-Bellay et Loudun. 
Il est forestier. Il élève des bois, qu'il coupe en poutres, ou planches, puis vend aux particuliers.
Il avait EXACTEMENT tous les bois qu'il nous fallait pour monter notre charpente. 
MÊME la grosse poutre destinée à l'arbre.
Et il nous les livrait !
Alors, nous avons fait affaire.
Puis il nous a emmenés visiter son moulin.

À ses heures perdues, Patrick devait "chiner" pas mal, vu tout le bric-à-brac qu'on pouvait voir un peu partout. 
Mais le clou de la visite, ce fut l'un de ses greniers. 
Il y avait là, alignés au garde-à-vous comme à l'armée, dans la pénombre, sur pas loin de 7 colonnes de 20 rangs tout un "régiment" de Nains de jardins. 
Tous les mêmes, parfaitement alignés.
C'était complètement Surréaliste !
J'ai explosé de rire !
Et nous avons continué notre visite. 
L'emplacement de la roue, ce qu'il restait des biefs...
Puis nous avons pris rendez-vous pour la livraison et nos sommes partis.

Jean-François était rassuré. Il avait ses bois !
Alors, il a pu commencer le chantier.

Nouvelle prise de cotes...
Dessin au sol de l'emplacement du futur toit.
Construction de plots de béton devant soutenir les parpaings sur lesquels la charpente sera construite.
Montage des plots en question ...
Nous étions prêts pour recevoir les bois.

Un jour d'Août 2003, par cette si grande canicule, Patrick est venu nous livrer nos bois avec sa remorque. 
Mais la première chose qu'il descendit, ce fut un NAIN de JARDIN !!!!
Et devinez quoi ?
Il alla le planter au coin de notre terrasse, là où il est toujours aujourd'hui !
Vous comprenez donc pourquoi ce Nain est devenu un hôte de marque du Moulin de la Lussière et qu'il le restera !

Patrick aida ensuite Jean-François à décharger ses bois.
Ils ont installé les énormes poutres sur les socles au fur et à mesure.
La descente de la poutre du futur arbre-moteur a été la plus délicate. Ils s'y sont pris à plusieurs reprises, en s'aidant des crics hydrauliques de nos camionnettes.
Les poutres des futurs montants de charpente ont été stockées dans la cave-tunnel.

Puis tout étant en place, Patrick est reparti dans son pays de contes de fées... en nous laissant son ami le Nain Anonyme et Rebelle !

Depuis, il surveille notre nurserie de plantes et joue avec les oiseaux qui ne manquent pas de venir lui tailler une bavette pour notre grand bonheur à tous !



Diaporama : "Du bois et un Nain"

lundi 7 juillet 2008

Mais que fait donc Jean-François ?

Hier, c'était dimanche. 
Jean-François, 
notre meunier génial,
 aurait bien aimé aller se promener un peu. 
Mais un moulin, ça n'aime pas rester tout seul. 
Surtout par jour de vent. 

Et hier, 
tournait, le vent,
 virevoltaient les 
fanions, 
balançaient les ailes du moulin 
du bonheur d'être de retour au sommet
 de la tour.

Non, décidément, ce n'était pas le bon jour pour le laisser,
 ce gavroche de moulin ! 
Qui sait ce qu'il aurait fait en notre absence !
Qu'à cela ne tienne, ce n'est pas cela qui arrêtera notre meunier. 
Puisqu'il ne pouvait pas se promener
 sans son moulin, 
il décida donc de partir avec lui !

En route pour un époustouflant
Voyage à bord d'un Moulin à Vent !



samedi 5 juillet 2008

Comment ajouter un commentaire à nos messages

Plusieurs personnes m'ont dit avoir essayé d'ajouter un commentaire à nos messages... sans succès.
C'est pourtant possible !
Alors, nous allons examiner ensemble la démarche.

1°) Tout en bas, à droite du message, dans la petite bande blanche, il y a un lien souligné commentaires. Cliquez dessus. Une fenêtre s’ouvre.

2°) Dans la partie droite de la fenêtre, dans le cadre, là où c’est écrit Enregistrer un commentaire, tapez votre commentaire.
Vous n’êtes pas obligé de signer, mais c’est plus sympa pour nous de savoir qui nous envoie un petit mot si gentil.

Pour l’exemple :
Il est très beau votre moulin ! Mais quand est-ce que vous la montez, la voilure ?
Eole

3°) Sécurité :
Recopiez dans le petit cadre sous votre commentaire le mot que vous voyez écrit en lettres fantaisies. C'est un système de protection.

4°) Il faut Choisir une identité.

a) Soit vous êtes un grand routard de Blogger et vous avez un compte Google/Blogger. Vous connaissez donc la procédure.

b) Soit vous n’avez pas de compte chez Google, ou vous ne voulez pas donner votre adresse mail, dans ce cas, vous pouvez cocher la case Anonyme.

5°) Il faut maintenant cliquer sur Publier le commentaire, si vous voulez l’envoyer sur le Blog.
Il faut parfois insister un peu, double cliquer...
Et votre commentaire apparaît dans la partie gauche de la fenêtre.

6°) Pour revenir au blog, cliquer tout en haut de la fenêtre sur  Moulin de la Lussière

Et voilà, vous avez remporté le Challenge !!!
Bravo et merci !

Elyane

mercredi 2 juillet 2008

Une aile sur le terrain

Actuellement, notre moulin possède un toit neuf opérationnel, c'est à dire qu'il peut tourner pour s'orienter dans le vent. 
Sont aussi en place les vergues des ailes et le guivre, cette longue perche à l'arrière du moulin sur laquelle le meunier poussait pour faire tourner le toit.

Pour mieux comprendre le fonctionnement de cet ensemble, je vous invite à visiter le site de Jean-Claude BARON, propriétaire du magnifique Moulin Gouré, et Président de l'Association des Amis de Moulins d'Anjou. (lien à la rubrique "sites de molinologie")

À la Lussière, nous sommes donc arrivés à l'étape de la construction et de l'installation de la voilure des ailes et du système BERTON.

Comme je l'ai expliqué dans le message précédent, il arrive qu'un moulin perde une des ses ailes. Souvent, le meunier coupe les autres pour des raisons de sécurité, en attendant d'avoir les moyens techniques et financiers de remonter l'ensemble. C'est pour cette raison que nous avons eu l'occasion de récupérer deux des ailes d'un moulin cavier voisin. 

Pour bien s'imprégner de cette technologie très particulière que constitue le système BERTON, qui permet d'ouvrir et de fermer les ailes, Jean-François a entrepris de reconstruire sur le terrain une des deux ailes cassées que nous avons récupérées .

 
Il y a pas mal de réparations à faire, car les bois sont très abîmés, mais avec l'ensemble des pièces récupérées, nous allons pouvoir monter une aile complète. Sur la photo, on peut distinguer la vergue posée horizontalement sur des parpaings et sa série de "vairons articulés". 

Au sol, alignées et attendant leur deuxième couche de peinture, la série des onze lattes qui constituent la "voilure". 



Très prochainement, ces lattes seront installées sur les 5  pièces de bois mobiles portant le nom de "vairons articulés". 

Selon sa taille, le moulin peut comporter des ailes plus ou moins longues, soit à 5 ou 6 vairons. 

L'aile ainsi reconstituée restera sur le terrain. 
Elle permettra à nos visiteurs de voir de près le fonctionnement d'une aile de moulin.


Elyane



mardi 1 juillet 2008

Mais que faisaient nos meuniers ???

C'est sans doute ce que nombreux parmi vous ont pu se demander, à ne plus voir avancer notre chantier depuis un an !

Eh oui, souvenez-vous :

Un vieux moulin, avec de vieilles ailes grises, mais qui tournaient... c'est ce qu'ont vu nos grands et arrières grand parents !

Puis une tour, emmitouflée dans son habit de lierre, cachant son désarroi d'avoir perdu son identité. C'est ce qu'ont vu pas mal d'habitants de la Lussière, jusqu'à l'arrivée d'une bande de jeunes qui ont décidé de la déshabiller et d'y faire la fête ! 

Des Festivals de musique, et d'année en année, le vieux Moulin a repris vie.

Et puis un couple un peu fou qui en est tombé amoureux : 
"Mais il faut lui remettre ses ailes, à ton moulin", a dit Jean-François à François, l'ancien propriétaire. 
Et voilà une nouvelle aventure qui commence, en 1993, avec les propriétaires actuels, Elyane et Jean-François.

D'abord la préparation du terrain, et les habitants de la Lussière qui nous voyaient avec notre petit motoculteur, celui de la grand-mère de François, qu'il nous avait laissé, notre brouette et notre râteau ont dû nous prendre pour des fous. Mais petit à petit les choses se sont mises en place.
"Et n'oublie pas la largeur du passage de la grue", disait Elyane à Jean-François, lors du creusement de l'entrée. 
Eh oui, il fallait penser à tout.

Puis les murs de soutien, autour du moulin. Car ce moulin est construit sur une cave. Sous la tour, il y a encore un niveau qui se prolonge par une cave "tunnel" voûtée. C'est magnifique ! Mais un moulin qui tourne, ça vibre et ça cogne. Les murs risquent d'en être ébranlés. Alors, nous avons ramassé des pierres dans les champs et construit des renforts. 
C'est solide, et en plus, c'est très joli !

Puis le GROS morceau, le toit !
Les devis proposés, bien que tout à fait justifiés, étaient vraiment trop chers pour nos bourses. Une paye d'instite et une paye de ramoneur ne nous permettaient pas de faire faire les travaux par une entreprise. 
Et puis, franchement, où aurait été notre plaisir ? 
Nous avions vraiment envie de le retaper nous-mêmes, ce moulin, et le défi ne nous a jamais fait peur ni arrêtés.

Alors, nous avons commencé la tournée des moulins de l'Ouest. 
Photos de charpentes, d'ailes, d'engrenages, etc.... nos caisses en sont pleines ! 
Mais nous avons compris que les anciens faisaient les choses "sur place", avec pas mal de système D et d'ajustements maison. I
l n'y a pas deux moulins identiques et chacun a sa personnalité.

En Août 2003, pendant la canicule, Jean-François a donc relevé toutes les cotes de ce qui restait de l'ancienne toiture à moitié en ruines, puis il a commencé à reconstruire la charpente sur le terrain, à l'emplacement que nous avions prévu pour cela.

Les habitants ont vu grandir nos arbres, qui sont devenus des haies, et pousser une drôle de "tente d'indien" sur le terrain du vieux moulin.

Les cyclistes, piétons et voitures s'arrêtaient de plus en plus pour voir grandir cette construction incongrue. Certains amenaient même leurs amis durant leur tournées de vélo, et nous entendions leurs commentaires tandis qu'ils passaient sur la route, au pied du moulin.

En 2006, le nouveau toit était fini et magnifiquement couvert d'ardoises de Trélazé par l'entreprise locale voisine.

En 2007, tout s'est accéléré.
Nous avions prévu le montage du toit pour le mois d'Août, mais il y avait tant à faire. Et une fois là-haut, c'est dur d'y revenir. Alors, il ne fallait rien oublier !

Trouver le bois pour les vergues et la queue, et les engrenages du futur système Berton qui sert à ouvrir et fermer les ailes, et le système pour faire pivoter la "coiffe", c'est le nom technique des toits de moulins-tours. 
On pouvait faire une crémaillère tout autour de la tour mais c'est si compliqué à fabriquer, à mettre en place... alors, Jean-François, technicien et mécanicien dans l'âme et les mains, quoi qu'il en dise, a cogité et pondu un système de roues pneumatiques couplées à un moteur et l'ensemble entraîne le toit.... avec une télécommande, s'il vous plaît !

Il a aussi installé un moteur pour faire tourner les ailes, en attendant d'y installer les planches de la voilure. Car un moulin qui ne tourne pas accumule l'eau de pluie dans les fenêtres de l'arbre, là où les vergues le traversent, au risque de les voir pourrir à cet endroit et se casser. Le meilleur remède, c'est donc de les faire tourner une fois par semaine. C'est ce que nous faisons, pour la plus grande joie du village !

Et tout cela en 6 mois, sous une pluie quasiment ininterrompue qui a bien perturbé nos travaux de peinture. 

Le 24 Août, jour prévu pour le montage du toit, la grue est arrivée à 8 heures 30 mais malgré la nuit blanche que nous avons passée tous les deux pour essayer de rattraper notre retard, nous n'étions pas prêts !

Des amis, la famille nous ont prêté main forte.

Des tas d'amis, de voisins, de collègues, de famille sont venus nous soutenir et nous encourager.

Nous ne les/vous remercierons jamais assez, car c'est grâce à eux/vous et au professionnalisme, à la gentillesse et à la patience des grutiers que cette journée s'est si bien passée et que notre beau moulin a retrouvé toute sa grandeur.

Quand à nous, nous n'oublierons jamais cette année-là. Elle nous a laissés sur les genoux !

Voilà pourquoi nous avons gardé si longtemps le silence.
Nous avions besoin de récupérer, de reprendre des forces.

Et notre beau moulin est si heureux d'avoir retrouvé ses ailes, qu'il ne nous demande plus rien !
Au contraire, il nous donne tellement !
Les jours de tempête, il joue dans le vent comme un gosse, même sans voilure, et c'est un vrai plaisir que de le voir tourner ainsi.

Vous pourrez retrouver les détails de la restauration dans le site que je vais construire.
Sur ce blog, je vous tiendrai au courant de l'évolution des travaux.


Liste alphabétique des articles parus sur la restauration du Moulin de la Lussière