Au Moulin de la Lussière,
nous avons un Nain de jardin.
Mais si, c'est vrai !
Un véritable Nain de jardin.
Vous ne me croyez pas ?
Vous vous dites que JAMAIS
Elyane et Jean-François
n'auraient mis un Nain dans leur jardin ?
Et pourtant, c'est un fait.
D'ailleurs, le voici.
Il est "KITCH", pas vrai ?
Nous ne savons pas grand chose de lui.
Même pas son nom !
D'ailleurs, si jamais il vous le disait,
quand vous viendrez nous rendre visite,
n'hésitez pas à nous le confier !
Nous l'écrirons dans notre blog !
Par contre, je peux vous raconter COMMENT il est arrivé au Moulin.
Restaurer un moulin à vent, ce n'est pas une mince affaire.
Chaque étape est une véritable aventure, un challenge permanent.
Et généralement, un parfait parcours du combattant.
Lorsque notre terrain a été prêt, nous avons lancé le chantier
"Restauration de la charpente".
Dans un premier temps, il a fallu relever toutes les cotes de l'ancienne charpente.
Jean-François a fait cette démarche à plusieurs reprises.
Il avait sans cesse besoin de vérifier. Une seule petite erreur et le toit aurait été plus grand ou moins grand que le haut de la tour !
Une catastrophe !!!
Voilà pourquoi il vérifiait sans cesse !
Pour celui qui ne l'a jamais fait, je peux vous dire que c'est déjà toute une affaire.
Une tour de moulin, c'est rond... et la charpente est donc cônique.
Et un cône, ce n'est pas un volume avec lequel on est habitué à travailler.
Mais le plus difficile, c'est de trouver les matériaux.
À toutes les étapes de notre restauration, c'est ce qui nous a posé le plus de problèmes.
Il fallait beaucoup de poutres en chêne.
Des grosses, pour la base de la charpente, des plus fines, pour les montants.
Et en particulier, une poutre d'une bonne dizaine de mètres de long, sur une section de près de un mètre, pour fabriquer l'arbre-moteur, celui qui entraînera les ailes.
Les fournisseurs locaux n'en avaient pas. Pas assez longs, pas assez vieillis...
Les recherches sur Internet nous donnaient bien des résultats, mais loin, cher...
Et puis un jour du printemps 2003, par HASARD, bien que nous ne croyions plus du tout au HASARD, depuis que nous avons commencé notre restauration, Jean-François tombe sur le HIC que nous ne recevons pas chez nous, et que nous ne lisons donc JAMAIS.
C'est le journal des petites annonces du Saumurois.
Et là ! Une annonce juste pour nous ! Tout ce qu'il nous fallait !
Nous avons pris contact avec l'annonceur : Patrick.
Patrick habite aussi un moulin, un ancien moulin à eau, entre Montreuil-Bellay et Loudun.
Il est forestier. Il élève des bois, qu'il coupe en poutres, ou planches, puis vend aux particuliers.
Il avait EXACTEMENT tous les bois qu'il nous fallait pour monter notre charpente.
MÊME la grosse poutre destinée à l'arbre.
Et il nous les livrait !
Alors, nous avons fait affaire.
Puis il nous a emmenés visiter son moulin.
À ses heures perdues, Patrick devait "chiner" pas mal, vu tout le bric-à-brac qu'on pouvait voir un peu partout.
Mais le clou de la visite, ce fut l'un de ses greniers.
Il y avait là, alignés au garde-à-vous comme à l'armée, dans la pénombre, sur pas loin de 7 colonnes de 20 rangs tout un "régiment" de Nains de jardins.
Tous les mêmes, parfaitement alignés.
C'était complètement Surréaliste !
J'ai explosé de rire !
Et nous avons continué notre visite.
L'emplacement de la roue, ce qu'il restait des biefs...
Puis nous avons pris rendez-vous pour la livraison et nos sommes partis.
Jean-François était rassuré. Il avait ses bois !
Alors, il a pu commencer le chantier.
Nouvelle prise de cotes...
Dessin au sol de l'emplacement du futur toit.
Construction de plots de béton devant soutenir les parpaings sur lesquels la charpente sera construite.
Montage des plots en question ...
Nous étions prêts pour recevoir les bois.
Un jour d'Août 2003, par cette si grande canicule, Patrick est venu nous livrer nos bois avec sa remorque.
Mais la première chose qu'il descendit, ce fut un NAIN de JARDIN !!!!
Et devinez quoi ?
Il alla le planter au coin de notre terrasse, là où il est toujours aujourd'hui !
Vous comprenez donc pourquoi ce Nain est devenu un hôte de marque du Moulin de la Lussière et qu'il le restera !
Patrick aida ensuite Jean-François à décharger ses bois.
Ils ont installé les énormes poutres sur les socles au fur et à mesure.
La descente de la poutre du futur arbre-moteur a été la plus délicate. Ils s'y sont pris à plusieurs reprises, en s'aidant des crics hydrauliques de nos camionnettes.
Les poutres des futurs montants de charpente ont été stockées dans la cave-tunnel.
Puis tout étant en place, Patrick est reparti dans son pays de contes de fées... en nous laissant son ami le Nain Anonyme et Rebelle !
Depuis, il surveille notre nurserie de plantes et joue avec les oiseaux qui ne manquent pas de venir lui tailler une bavette pour notre grand bonheur à tous !
Diaporama : "Du bois et un Nain"
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